Panama, pays du Geisha

Lorsque j’ai atterri au Panama, je connaissais pratiquement aucun mot en espagnol et je connaissais à peine le pays suite à deux courts voyages que j’avais fait précédemment.  Lors d’un de ces voyages, je me suis lié d’amitié avec un couple d’expatriés québécois qui habitait dans le petit village de

Las Minas, dans les montagnes à la limite de la vallée de Hornito.  Mes amis, Stéphane et Olga, étaient propriétaires d’un paradis terrestre à 1400 mètres d’altitudes, El refugio la brisa del Diablo. Ce bout de montagne qui avait une vue imprenable sur le Volcan Barú était en fait un Bed & Breakfast gastronomique haut de gamme où les touristes, les panaméens fortunés et les autres expatriés venaient pour se reposer (rarement à vrai dire, ils étaient des hôtes incroyables et les soirées s’étiraient souvent jusqu’au matin), bien manger et assister aux couchés de soleils digne de Walt Disney.

À mon arrivé au Panama, j’étais un consommateur de caféine comme la plupart des buveurs de café, et non un amateur café.  Les choses ont rapidement changé lorsque j’ai appris que j’étais dans l’un des endroits les plus prisés des grands connaisseurs de ce breuvage.

Sur la propriété de mes amis, sous les arbres, poussaient justement quelques centaines de plants de café encore trop jeune pour produire, mais qui avaient tout de même l’étoffe de futurs producteurs.   Stéphane m’avait alors expliqué que ces plants de café étaient de la variété Geisha et que le prix pouvait atteindre 250$US le kilo lorsque les règles de l’art étaient bien respectées.  De nature curieux, j’avais alors fait mes recherches sur le sujet, et au fil du temps j’avais commencé à vraiment m’y intéressé.

Par un coup de chance – et de malchance pour leur voisine aussi expatriée qui était décédée du cancer – j’ai pu emménagé dans la superbe maison de la défunte pour en prendre soin le temps que les choses s’arrangent.  J’y suis finalement resté pendant 4 mois ! Pour vous donner une idée de où se situait ma nouvelle demeure, il fallait compter 90 minutes en voiture pour se rendre à la lueur d’une civilisation…avant ça, rien !  Le village comptait environ 400 habitants et nous avions tout de même accès à un petit marché très modeste pour les fruits, les légumes et quelques commodités de base. Ce petit village, à mi-chemin entre la légendaire ile de Bocas del Toro et la ville très américanisée de David, était entouré de pâturage pour la « lecheria » et de fermes de café aussi appelée « fincas », appartenant à des micros (pour ne pas dire mini) producteurs indépendants.

La vie à Las Minas, Panama.

À Las Minas, l’économie était axée sur 3 choses : le café, la lecheria (laiterie) et les quelques business touristiques de gringos incluant celle de mes amis.  Comme dans n’importe quelle micro-communauté, il y avait un Boss, la « rockstar » du village : Don Kune.  Kune, c’était un agriculteur de café typique, un vrai. Un scientifique fou plusieurs fois grand-père. Toujours avec son chapeau de paille, le teint basané même dans la saison des pluies, le sourire blanc comme neige (assez impressionnant pour l’endroit où il habite), il était devenu maitre dans l’art de schmoozer avec les gringos.  J’ai eu la chance d’être témoin de l’art de Kune lorsqu’il faisait ce qu’il savait faire de mieux : du café panaméen exceptionnel. Ses méthodes et ses techniques qu’il avait mis au point des décennies avant l’arrivée des « big agro » n’avait rien à voir avec ce qui se voit aujourd’hui.  Un goût exceptionnel mais hélas, avec peu ou aucune constance dans le produit fini.  À chaque poche une nouvelle surprise !

J’ai adoré ma vie dans les montagnes et je me suis rapidement adapté au rythme de vie de mon pays adoptif. Avec le temps, je me suis lié d’amitié avec un habitant de la région, Nico, ainsi qu’avec mes voisins français, François Denise et son neveu Jacko Seghers.  Aujourd’hui, Jacko est un pionnier du café d’exception dans sa ville natale, le Havre, grâce à son entreprise nommée Café Seghers. Notre passion mutuelle s’est développée ensemble lors de notre aventure que nous vivions en parallèle.  Jacko qui à l’époque avait 22 ans, venait de terminer ses études et désirait vivre de sa passion, il peut aujourd’hui dire mission accomplie !

François tant qu’à lui était le propriétaire d’une grande terre à flanc de montagne où poussaient les orangers, les citronniers et quelques centaines de plants de café. Depuis deux ans maintenant, Jacko y a planté plusieurs centaines de plants supplémentaires qui seront bientôt à maturité de production et avec un peu de chance, nous pourrons peut-être goûter le fruit de son travail !

Lorsque j’ai atterri au Panama, je connaissais pratiquement aucun mot en espagnol et je connaissais à peine le pays suite à deux courts voyages que j’avais fait précédemment.  Lors d’un de ces voyages, je me suis lié d’amitié avec un couple d’expatriés québécois qui habitait dans le petit village de

Las Minas, dans les montagnes à la limite de la vallée de Hornito.  Mes amis, Stéphane et Olga, étaient propriétaires d’un paradis terrestre à 1400 mètres d’altitudes, El refugio la brisa del Diablo. Ce bout de montagne qui avait une vue imprenable sur le Volcan Barú était en fait un Bed & Breakfast gastronomique haut de gamme où les touristes, les panaméens fortunés et les autres expatriés venaient pour se reposer (rarement à vrai dire, ils étaient des hôtes incroyables et les soirées s’étiraient souvent jusqu’au matin), bien manger et assister aux couchés de soleils digne de Walt Disney.

À mon arrivé au Panama, j’étais un consommateur de caféine comme la plupart des buveurs de café, et non un amateur café.  Les choses ont rapidement changé lorsque j’ai appris que j’étais dans l’un des endroits les plus prisés des grands connaisseurs de ce breuvage.

Sur la propriété de mes amis, sous les arbres, poussaient justement quelques centaines de plants de café encore trop jeune pour produire, mais qui avaient tout de même l’étoffe de futurs producteurs.   Stéphane m’avait alors expliqué que ces plants de café étaient de la variété Geisha et que le prix pouvait atteindre 250$US le kilo lorsque les règles de l’art étaient bien respectées.  De nature curieux, j’avais alors fait mes recherches sur le sujet, et au fil du temps j’avais commencé à vraiment m’y intéressé.

03décembre
2016
  • 0
Category: Voyage

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